Né le 15 mai 1959 à Jemappes, François Delor était un sociologue et psychanalyste. Il a étudié au Centre d’études sociologiques des Facultés universitaires Saint-Louis (actuel CESIR) aux côtés de Luc Van Campenhoudt et Michel Hubert.
Dans les années 1980, la pandémie de VIH a ravagé le monde entier, et les communautés homosexuelles ont fait face à une nouvelle vague de discrimination, notamment aux États-Unis, où elles étaient accusées de propager le virus. En réponse au silence et à l’inaction du gouvernement Reagan, la Fondation ACT-UP a été créée pour informer les populations et obtenir des fonds pour financer la recherche et le développement d’un traitement contre le VIH.
C’est dans les années 1990 que François Delor s’est engagé activement dans la prévention du sida. En 1994, il a cofondé Ex æquo, une ASBL dont les missions incluent la prévention du VIH/sida auprès des membres de la communauté LGBT+, qu’ils soient séropositifs ou séronégatifs, l’amélioration de leurs conditions de vie et l’accès à la contraception. Aujourd’hui, les missions de l’ASBL se sont diversifiées pour inclure la communication sur le chemsex et la prescription de PrEP.
En 1997, François Delor a publié Séropositifs. Trajectoires identitaires et rencontres du risque aux éditions L’Harmattan, un ouvrage qui raconte le parcours de nombreuses personnes séropositives.
En 2001, il a créé l’Observatoire du sida et des sexualités au CESIR, dédié à la prévention du sida et des IST, ainsi qu’à la promotion de la santé et de l’éducation sexuelle. François Delor est décédé le 3 septembre 2002 à Etterbeek. En son hommage, le prix « François Delor » a été créé pour récompenser les travaux contribuant à l’enrichissement des connaissances liées à la communauté LGBTQIA+.